Lesmeilleures offres pour Affiche cinĂ©ma L'INCONNU DU NORD EXPRESS 80x120cm Poster / Alfred Hitchcock sont sur eBay Comparez les prix et les spĂ©cificitĂ©s des produits Linconnu du Nord Express. Disponible sur iTunes. Deux hommes se rencontrent Ă  bord d'un train : Guy Haines, un cĂ©lĂšbre tennisman, et Bruno Anthony, qui se fait passer pour l'un de ses plus fervents admirateurs. Au dĂ©jeuner, Bruno propose Ă  son compagnon d'assassiner sa femme, Miriam, qui refuse de divorcer. En Ă©change, Guy se chargerait LInconnu du Nord-Express Pour plus de dĂ©tails, voir Fiche technique et Distribution L'Inconnu du Nord-Express ( Strangers on a Train) est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xáș„u. ChatLe d'Or Alfred Hitchcock a acquis une rĂ©putation de maĂźtre absolu du suspense tout au long d'une carriĂšre riche en polars de qualitĂ© exemplaire. L'inconnu du Nord-Express, sorti en 1951, rĂ©pond assurĂ©ment Ă  cette dĂ©finition! Le rĂ©alisateur de Psychose ou encore Les oiseaux nous embarque ici Ă  bord d'un train, dans lequel Guy Haines, tennisman au bord d'un divorce difficile et qui a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  refaire sa vie avec une autre, est abordĂ© par un inconnu a priori sympathique du nom de Bruno Anthony. Ce dernier, aprĂšs quelques paroles Ă©changĂ©es, avance une thĂ©orie du crime parfait en prenant l'exemple de Haines et de lui-mĂȘme comme protagonistes Chacun tuerait la personne qui gĂšne ou exaspĂšre l'autre la femme machiavĂ©lique de Haines et le pĂšre tyrannique de Anthony, de façon Ă  ce que, faute de mobile, ils ne puissent ĂȘtre accusĂ©s. Assez effrayĂ© par la conviction avec laquelle ce singulier personnage suggĂšre cet "Ă©change des meurtres", Haines lui montre un simple intĂ©rĂȘt poli puis prend congĂ© de lui. Mais quand sa femme est retrouvĂ©e morte, Guy rĂ©alise que cette idĂ©e Ă©tait pour Bruno plus qu'une thĂ©orie, et qu'il ne le lĂąchera pas tant que sa part du "contrat" n'est pas remplie Ă  son tour... De cette trame intelligente naĂźt naturellement un film passionnant qui retient le spectateur Ă  chaque instant. Qui plus est, Hitchcock s'est entourĂ© d'excellents acteurs qui rendent vraiment justice Ă  leurs personnages Farley Granger en jette en Guy Haines tourmentĂ© mais qui ne manque sĂ»rement pas de courage ni de sang-froid, et Robert Walker aux faux airs de Bill Murray est simplement parfait dans le rĂŽle de Bruno Anthony, psychopathe au charisme fou qui dĂ©range et angoisse. Et mĂȘme si on peut dĂ©plorer une lĂ©gĂšre baisse de l'oppression dans la derniĂšre demi-heure, L'inconnu du Nord-Express s'impose comme un excellent thriller grĂące Ă  son scĂ©nario et ses dialogues exemplaires, ses scĂšnes marquantes et son suspense extrĂȘmement haletant. Une petite perle qui a trĂšs bien rĂ©sistĂ© aux outrages du temps, Ă  redĂ©couvrir d'urgence. Strangers on a train 1951, de Alfred Hitchcock, avec Farley Granger, Robert Walker, Ruth Roman, Patricia Hitchcock Le Film Ă©tranger BasĂ© sur un roman de Patricia Highsmith et, Ă  l’origine, mis en forme par Raymond Chandler, Strangers on a train L’Inconnu du Nord-Express ne doit pourtant ses qualitĂ©s qu’à Alfred Hitchcock. AprĂšs avoir Ă©cartĂ© le travail de son scĂ©nariste, le rĂ©alisateur reprit les choses en main de maniĂšre magistrale, montrant une fois de plus de quoi il Ă©tait capable, seul. Ce film rĂ©alisĂ© avec maestria, d’une rigueur cinĂ©matographique absolue, est une des Ɠuvres les plus populaires d’Hitchcock. Le champion de tennis Guy Haines pense que Bruno Anthony plaisante lorsqu’il lui propose un Ă©change de meurtres. Pourtant, la machine infernale est dĂ©jĂ  lancĂ©e et s’emballe, tourbillonnante. [Strangers on a train – Alfred Hitchcock 1951] Les deux films qu’Hitchcock tourna Ă  Londres durant une parenthĂšse anglaise, Under Capricorn Les Amants du Capricorne, 1949 et Stage Fright Le Grand Alibi, 1950, connurent des Ă©checs publics retentissants. En ce dĂ©but des annĂ©es 1950, le rĂ©alisateur devait rebondir Ă  nouveau, comme il l’avait dĂ©jĂ  fait au dĂ©but des annĂ©es 1930, aprĂšs Waltzes from Vienna Le Chant du Danube, 1933, avec la remontĂ©e de The Man Who Knew Too Much L’Homme qui en savait trop, 1934, et comme il le fera encore une fois quand, Ă  la fin de sa vie, il rĂ©alisera Frenzy 1973 aprĂšs les Ă©checs de Torn Curtain Le Rideau dĂ©chirĂ©, 1966 et de Topaz L’Etau, 1969. En signant Strangers on a train, non seulement Hitchcock rĂ©alisa un rĂ©tablissement spectaculaire, mais surtout, il signa un des chefs-d’Ɠuvre les plus caractĂ©ristiques de ses films noirs. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Les prĂ©mices du film Au dĂ©but de l’annĂ©e 1950, Hitchcock dĂ©couvrit avec enthousiasme le premier roman de Patricia Highsmith 1921-1995 Strangers on a Train. Le livre comportait tous les Ă©lĂ©ments pour faire un Hitchcock » intrigue plus psychologique que policiĂšre, double meurtre, homosexualitĂ© latente des personnages. De l’Ɠuvre de la romanciĂšre, il ne restera pourtant plus grand chose aprĂšs que Raymond Chandler et Czenzi Ormonde eurent travaillĂ©, sous l’égide du rĂ©alisateur, Ă  l’écriture du scĂ©nario. A son habitude, Hitchcock imposa les scĂšnes qu’il avait imaginĂ©es, et qui modifiĂšrent l’histoire originale, faisant de Guy un joueur de tennis idĂ©e du double et de l’échange et supprimant la scĂšne oĂč, dans le roman Guy tue le pĂšre de Bruno. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Une idĂ©e en tĂȘte Lorsque Hitchcock choisit d’adapter le roman de Patricia Highsmith, il avait vraisemblablement dĂ©jĂ  en tĂȘte une grande partie du rĂ©sultat cinĂ©matographique qu’il comptait extraire de l’Ɠuvre de la romanciĂšre. La premiĂšre mouture du projet, sous la forme d’un synopsis, fut Ă©crite par le rĂ©alisateur lui-mĂȘme avec Whittield Cook en juin 1950. Restait Ă  trouver quelqu’un capable d’en tirer un vĂ©ritable scĂ©nario, comme l’expliquera plus tard Hitchcock Je me souviens de mon travail sur Strangers on a train. Je ne trouvais personne qui voulĂ»t collaborer avec moi. Tout le monde pensait que mon premier jet Ă©tait Ă  la fois si plat et si proche des faits qu’on n’y trouvait pas la moindre qualitĂ©. En rĂ©alitĂ©, tout le film Ă©tait lĂ , visuellement. » SuggĂ©rĂ© par la Warner, le romancier Raymond Chandler 1888-1959 fut conviĂ© Ă  se mettre Ă  la tĂąche. MalgrĂ© ses qualitĂ©s d’écrivain ou Ă  cause d’elles, sa collaboration avec Hitchcock s’avĂ©ra dĂ©sastreuse. Il supportait mal la mĂ©thode de travail du rĂ©alisateur, qui arrivait avec des idĂ©es visuelles en tĂȘte et qui les lui soumettait sans trop se soucier de cohĂ©rence narrative. Chandler, agacĂ©, lança Hitchcock pense que lorsqu’on remue assez de vent et qu’on fait assez de bruit, personne ne vous demande ni oĂč vous allez ni pourquoi », tout en reconnaissant pourtant que Ă©videmment, c’est Hitchcock et il est vrai qu’un film d’Hitchcock a toujours quelque chose. » Finalement, leur travail ne put aboutir. Les deux versions du scĂ©nario remises par Chandler au milieu de l’étĂ© et Ă  la fin de septembre ne convainquirent personne, pas mĂȘme la production qui menaça de stopper lĂ  le film
 Chandler fut remerciĂ©. Alfred Hitchcock et sa fille Patricia, sur le tournage de Strangers on a Train 1951 Le premier Jour de tournage, Hitchcock, superbe, laissa tomber le scĂ©nario de l’écrivain dans une corbeille Ă  papier et dĂ©clara qu’il fallait recommencer Ă  la page numĂ©ro 1 ». En toute hĂąte, il fit appel Ă  Czenzi Ormonde qui, aidĂ©e de Barbara Keon, allait, en se basant sur la premiĂšre mouture d’Hitchcock, réécrire le scĂ©nario, qui ne fut finalisĂ© qu’un mois aprĂšs le dĂ©but du tournage. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Pendant ce temps, tout un travail commença avec les acteurs. Hitchcock fit tourner un bout d’essai Ă  sa fille il le Jugea correct » et lui accorda le rĂŽle de Barbara Morton, la sƓur de la fiancĂ©e de Guy. Le personnage de Bruno demanda plus de travail. Avec son InterprĂšte Robert Walker, un ami de la famille, le rĂ©alisateur mit au point tous les gestes du personnage qui devaient Ă©voquer son homosexualitĂ© sans attirer les foudres de la censure. L’acteur travailla intensĂ©ment le personnage de Bruno Anthony – et tout le monde s’accorda ensuite pour reconnaĂźtre la qualitĂ© de son interprĂ©tation. Seules les intrigues des studios empĂȘchĂšrent une nomination aux oscars de Walker, qui connut un destin tragique. Il mourut quelques mois aprĂšs la sortie de Strangers on a train, alors qu’il travaillait sur My Son John de Leo McCarey. Hitchcock accorda alors Ă  McCarey le droit d’utiliser les bobines inutilisĂ©es de son propre film pour terminer My Son John. ON SET – Strangers on a train – Robert Walker, Alfred Hitchcock, Farley Granger 1951] CĂŽtĂ© distribution Strangers on a train Ă©tait le second film d’Hitchcock produit par la Warner Bros. Le rĂ©alisateur dut accepter une actrice en contrat avec le studio pour le premier rĂŽle fĂ©minin, et il engagea Ruth Roman 1922-1999 Ă  contrecƓur. Il put en revanche faire appel Ă  un ami de la famille pour jouer Bruno. Robert Walker 1918-1951, fatiguĂ© de jouer les gentils Ă  la MGM, se lança corps et Ăąme dans le rĂŽle qui lui permit de devenir immortel quelques mois avant de mourir. Farley Granger nĂ© en 1925, aprĂšs avoir incarnĂ© Phillip Morgan dans Rope La Corde, fit un Guy Haines idĂ©al. Dans ces deux films, il jouait le rĂŽle du jeune homme tourmentĂ© Ă  l’homosexualitĂ© latente, ce qui finit par nuire Ă  sa carriĂšre en le cataloguant trop nettement. Sans favoritisme, Patricia Hitchcock nĂ©e en 1928 dut subir toutes les Ă©preuves du casting pour obtenir son plus grand rĂŽle dans un film de son pĂšre. Leo G. Carroll 1892-1972, un des seconds rĂŽles favoris d’Hitchcock, avait dĂ©jĂ  jouĂ© dans Rebecca, Suspicion Soupçon et The Paradine case Le ProcĂšs Paradine– il incarnera le Professeur dans North by Northwest La Mort aux trousses. Quant Ă  Marion Lorne 1883-1968, comĂ©dienne de théùtre expĂ©rimentĂ©e, elle dĂ©butait au cinĂ©ma. Son interprĂ©tation parfaite de la mĂšre de Bruno amena la touche d’humour quelque peu noire nĂ©cessaire au film. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne You know what ? I am the hero.» Comme nombre des films noirs amĂ©ricains des annĂ©es 1940-1950, la photographie de Strangers on a train doit beaucoup au cinĂ©ma expressionniste allemand. Mais d’autres sources, plus Ă©tonnantes, inspirĂšrent Hitchcock. Le rĂ©alisateur, qui avait une idĂ©e bien prĂ©cise de ce que devait ĂȘtre l’image de sa prochaine Ɠuvre, fit en sorte que, tant son scĂ©nariste que son dĂ©corateur, soient informĂ©s de ses souhaits. Ainsi, il demanda Ă  Raymond Chandler et Ă  Edward S. Haworth de lire
 Terry et les pirates ! La bande dessinĂ©e, trĂšs cinĂ©matographique il est vrai, de Milton Caniff constitua en effet une de ses sources d’inspiration. Elle ne fut pas la seule. C’est sans doute Ă  la demande d’Hitchcock qu’Haworth se fit envoyer des reproductions de tableaux du peintre amĂ©ricain Edward Hopper 1882-1967. Le rĂ©alisateur fera de nouveau appel au style d’Hopper pour la rĂ©alisation de la maison de Bates dans Psycho Psychose, 1960. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Hitchcock fut Ă©galement inspirĂ© par une autre bande dessinĂ©e La famille Adams. La scĂšne montrant Bruno immobile parmi les spectateurs d’un match de tennis s’inspirant d’un dessin de Charles Adams reprĂ©sentant, dans une salle de cinĂ©ma, un petit gnome ricanant devant le film alors que tous les autres spectateurs versent des larmes
 Il avouera Ă  Truffaut s’ĂȘtre aussi InspirĂ© de cette bande dessinĂ©e en concevant la scĂšne du cymbaliste dans la seconde version de The Man Who Knew Too Much. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Face Ă  l’aspect inquiĂ©tant du personnage, on peut ĂȘtre surpris d’apprendre que Bruno Anthony devait une bonne part de son caractĂšre à
 Droopy ! Comme le chien lymphatique de Tex Avery, Bruno est partout oĂč on ne l’attend pas, et toujours le premier. Comme Droopy, il semble possĂ©der un don d’ubiquitĂ©, qui lui permet de surprendre Guy au Jefferson Memorial, sur le court de tennis ou Ă  la Mellon Gallery. C’est Ă©galement le chien de Tex Avery qui confĂ©ra Ă  Bruno son immobilitĂ© inquiĂ©tante, quand il observe Guy de loin comme lorsque Miriam le remarque pour la premiĂšre fois Ă  la fĂȘte foraine. Cette source d’inspiration burlesque pour un film noir souligne Ă  quel point, pour Hitchcock, le rire sous-tend souvent le suspense le plus dramatique. Outre le scĂ©nariste et le dĂ©corateur, Robert Burks dut lui aussi se mettre au fait des intentions d’Hitchcock en matiĂšre d’inspiration visuelle. Alors spĂ©cialiste des effets spĂ©ciaux Ă  la Warner Bros, il allait devenir le chef opĂ©rateur attitrĂ© d’Hitchcock durant des annĂ©es, signant la photographie de tous ses films, Psycho exceptĂ©, entre 1950 et 1964. ON SET – Strangers on a train – Alfred Hitchcock et Farley Granger 1951] Du tournage au montage Le retard pris dans l’écriture du scĂ©nario n’empĂȘcha pas l’équipe de dĂ©marrer le tournage en octobre. Les extĂ©rieurs furent rĂ©alisĂ©s dans des petites gares des États de New York et du Connecticut, ainsi qu’à Washington. Certains plans du tournoi de tennis furent tournĂ©s lors de la Coupe Davis opposant les Etats-Unis Ă  l’Australie. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Bien que Ormonde art remis une version dĂ©finitive du scĂ©nario Ă  la fin du premier mois de tournage, certains Ă©lĂ©ments furent ajoutĂ©s Ă  la derniĂšre minute, et ce jusqu’à la semaine prĂ©cĂ©dant la fin du tournage, qui eut lieu le 23 dĂ©cembre 1951. Cette prĂ©cipitation n’altĂ©ra guĂšre la qualitĂ© du film. Seuls les dialogues pouvaient en pĂątir, l’aspect visuel Ă©tant du seul ressort du rĂ©alisateur Hitchcock avait toutes les scĂšnes du film en tĂȘte, parfois en plusieurs exemplaires. Il laissait une place Ă  l’expĂ©rimentation au montage, aprĂšs avoir tournĂ© plusieurs versions d’une mĂȘme scĂšne. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Il en fut ainsi pour le match de tennis montĂ© en alternance avec les plans de Bruno tentant de rĂ©cupĂ©rer le briquet de Guy Hitchcock avait Ă  sa disposition dix-huit bobines du match, qu’il n’avait pas le temps de visionner toutes ! Il rĂ©alisa donc plusieurs essais sur le papier. Dans le scĂ©nario de Chandler le match devait montrer l’instinct de tueur de Guy remontant Ă  la surface. Hitchcock n’en tint pas compte, et prĂ©fĂ©ra axer son montage sur le suspense de la scĂšne. Il n’abandonna pas, cependant, l’idĂ©e du double et de l’échange, idĂ©e propre au tennis, mais Ă©galement dĂ©veloppĂ©e dans la rencontre Guy-Bruno, L’alternance des plans, de Guy sur son court Ă  Bruno devant sa bouche d’égout, faisant des deux personnages les vĂ©ritables protagonistes d’un match visuel doublĂ© d’une course contre la montre. Ainsi, Guy reprend le dessus au tennis juste au moment oĂč Bruno perd son briquet. Au final, la logique du match est rompue puisque les deux personnages sortent vainqueurs de leur Ă©preuve. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne L’inconnu sort de l’ombre Ce n’est pas un hasard si, visuellement, Strangers on a train possĂšde de nombreux points communs avec Shadow of a Doubt L’Ombre d’un doute rĂ©alisĂ© dix ans auparavant perspectives fuyantes, prĂ©sence inquiĂ©tante des ombres, image en noir et blanc alors que, dĂšs 1948, Hitchcock filmait Rope en couleur. Les deux films possĂšdent de nombreuses thĂ©matiques communes, qui entraĂźnĂšrent un traitement similaire, Ă  commencer par l’idĂ©e du double. Bruno et Guy sont en quelque sorte les deux faces d’un mĂȘme personnage, comme le sont les deux Charlie dans Shadow of a Doubt. Et comme dans ce film, les rĂ©pĂ©titions, les appariements foisonnent il y a deux Ă©pisodes de manĂšge, deux filles Ă  lunettes, deux pĂšres symboles de la stabilitĂ© sociale l’un dans le grand commerce, l’autre dans la politique. STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne L’échange lui-mĂȘme se dĂ©double dans le crime, plus prosaĂŻquement ; mais aussi psychologiquement, dans l’influence de Bruno sur Guy. En amĂšre-plan, l’homosexualitĂ© de Bruno tend Ă  faire ressortir celle de Guy. Par ailleurs, l’instinct meurtrier du premier se diffuse petit Ă  petit sur le second Si Guy est innocent du meurtre de Miriam, Il ne l’est pourtant pas du dĂ©sir de le commettre. Cet Ă©change est d’autant plus comprĂ©hensible pour le spectateur qu’Hitchcock fait tout pour que l’on s’identifie autant Ă  Bruno qu’à Guy. C’est Ă  ce personnage que va sa prĂ©fĂ©rence, comme il le confirmera Ă  Truffaut. Le rĂ©alisateur joue avec nos Ă©motions dans un va-et-vient de Bruno Ă  Guy et de Guy Ă  Bruno, jusqu’à nous transformer, en quelque sorte, en une balle de tennis dans l’échange entre les deux protagonistes. Comme dans Shadow of a Doubt, le diable hante le film. La barque qui amĂšne Bruno jusqu’au lieu du crime s’appelle Pluton – dieu de l’Enfer. Le chien qui garde la maison des Anthony Ă©voque un cerbĂšre – gardien de l’Enfer ; la demeure est donc infernale, et Guy va y vivre une vĂ©ritable descente aux enfers
 STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Les lois du suspense Le principal point d’achoppement sur lequel buta Chandler en travaillant avec Hitchcock Ă©tait le manque de cohĂ©rence et de rĂ©alisme de l’histoire que le rĂ©alisateur mettait au point sous ses yeux. Truffaut. sans partager l’agacement de Chandler, faisait le mĂȘme constat lorsqu’il disait Ă  Hitchcock Il y a souvent dans vos films, et particuliĂšrement dans Strangers on a train, non seulement des invraisemblances, non seulement des coĂŻncidences, mais aussi une trĂšs grande part d’arbitraire, de choses injustifiĂ©es qui se transforment sur l’écran en autant de points forts par votre seule autoritĂ© et par une logique du spectacle tout Ă  fait personnelle. » À cette remarque, le rĂ©alisateur rĂ©pondait simplement Cette logique du spectacle, ce sont les lois du suspense. » STRANGERS ON A TRAIN – Alfred Hitchcock 1951 – Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Marion Lorne Paradoxalement, le manque de cohĂ©rence apparent de Strangers on a train constitue son point fort, Hitchcock joue avec nos Ă©motions, et les Ă©motions n’ont pas de logique rationnelle. Les invraisemblances dont parle Truffaut le sont peut-ĂȘtre d’un point de vue narratif, mais sĂ»rement pas dans l’efficacitĂ© de l’effet qu’elles produisent. Le rĂ©sultat le confirma brillamment. Sorti en mars 1951, Strangers on a train malgrĂ© quelques plaintes de personnes outrĂ©es par les connotations sexuelles du film et son meurtre explicite, connut un immense succĂšs public. Hitchcock avait gagnĂ© son pari et retrouvĂ© la confiance du public et des studios. Ce diaporama nĂ©cessite JavaScript. Le film en image Conversation entre deux inconnus Deux pieds, puis deux autres la camĂ©ra suit deux inconnus jusqu’à un train, en cachant leurs visages. Ce n’est que lorsque leurs pieds se rencontrent que les deux hommes se saluent. Bruno Anthony Robert Walker s’intĂ©resse au cĂ©lĂšbre joueur de tennis Guy Haines Farley Granger et semble tout savoir de sa vie. La thĂ©orie de l’échange de meurtres Guy dĂźne dans la cabine de Bruno. Ce dernier, trĂšs curieux de la vie de Guy qui veut divorcer de sa femme pour en Ă©pouser une autre, propose un Ă©change de meurtres il tue la femme de Guy, et Guy tue le pĂšre de Bruno. Guy croit Ă  une plaisanterie et quitte la cabine en oubliant son briquet. Bruno Qu’est-ce qu’une vie ou deux, Guy ? Certaines personnes valent mieux mortes ! Comme votre femme et mon pĂšre, par exemple
 Oh, ça me rappelle la merveilleuse idĂ©e que j’ai eu une fois
 elle m’est venue toute seule, en dormant la nuit sĂ©curitĂ© totale. Maintenant, disons que vous, vous aimeriez vous dĂ©barrasser de votre femme
 
 Ecoutez ! C’est tellement simple, en plus deux types se rencontrent accidentellement, comme vous et moi ; aucun lien entre eux, et ils n’ont jamais Ă©tĂ© vus ensemble auparavant
 chacun Ă  un personne dont il aimerait ĂȘtre dĂ©barrassé  alors ils changent de meurtre ! 
 Chaque type exĂ©cute le meurtre de l’autre type, et aucune connexion entre eux ! Chacun a tuĂ© un parfait inconnu
 comme si vous faites mon meurtre et que je fais le vĂŽtre
 De A Ă  G DĂšs les premiĂšres minutes du film, Hitchcock nous habitue au briquet de Guy, qui jouera un si grand rĂŽle dans l’histoire. A l’occasion d’un plan sur Bruno, il place habilement l’objet au premier plan. Les initiales du briquet A Ă  G » peuvent se lire d’Ann Ă  Guy, mais aussi d’Anthony Ă  Guy. Quant au symbole des deux raquettes croisĂ©es, il rĂ©sume Ă  lui seul toute l’intrigue, qui est basĂ©e sur l’échange et le double. Le mot crisscross » entrecroiser reviendra Ă  plusieurs reprises dans le film. ScĂšne de mĂ©nage Guy descend du train Ă  Metcalf et retrouve sa femme Miriam Laura Elliott. Ils doivent voir un avocat pour le divorce, mais, aprĂšs avoir demandĂ© de l’argent pour cela, Miriam annonce qu’elle refuse de divorcer et entend reprendre sa vie avec Guy, bien qu’elle porte l’enfant d’un autre. Une dispute s’engage. Myriam sous surveillance ExcĂ©dĂ©, Guy appelle sa fiancĂ©e Ann Morton Ruth Roman, lui annonce que Miriam refuse le divorce et qu’il pourrait l’étrangler ». De son cĂŽtĂ©, Bruno, se rend chez ses parents. Il a une altercation avec son pĂšre montrant la haine qu’il lui porte. Bruno se rend Ă  Metcalf oĂč il trouve Miriam, qui sort accompagnĂ©e de deux hommes, et la suit jusqu’à la fĂȘte foraine. Jeu de mains De mĂȘme qu’en peinture deux couleurs mises cĂŽte Ă  cĂŽte s’influencent rĂ©ciproquement, l’enchaĂźnement de deux images diffĂ©rentes donne Ă  chacune d’elles une signification supplĂ©mentaire. Ainsi, les mains de Bruno, qui apparaissent en gros plan juste aprĂšs que Guy eut criĂ© qu’il voudrait bien tordre le cou de Miriam, se chargent d’un aspect effrayant. Un tel montage Ă©voque aussi le lien qui unit Guy et Bruno les mains peuvent ĂȘtre prises dans un premier temps pour celles de Guy. CroĂ»te expressive Collectionneur d’art, Hitchcock utilise ses connaissances en la matiĂšre pour donner plus de poids Ă  ses Ɠuvres. Les tableaux qui apparaissent dans ses films ne sont jamais lĂ  par hasard. Il demanda Ă  son dĂ©corateur de s’inspirer du peintre expressionniste amĂ©ricain Abraham Rattner 1895-1978 pour rĂ©aliser le portrait peint par la mĂšre de Bruno. Dans l’environnement bourgeois des Anthony oĂč trĂŽnent portraits pompiers et scĂšnes de genre, la force expressive de la toile apparaĂźt dans toute sa violence, soulignant la folie de la mĂšre et la haine de Bruno pour son pĂšre. Passage Ă  l’acte A la fĂȘte foraine, Bruno fait, de loin, du charme Ă  Miriam qui se prĂȘte aussitĂŽt au jeu. Il suit les trois jeunes gens jusqu’à l’üle magique, lieu isolĂ© de rendez-vous des amoureux au milieu d’un lac. LĂ , il retrouve Miriam, l’aborde en s’assurant qu’elle est bien celle qu’il cherche et l’étrangle. Le tunnel d’amour DĂšs que Bruno se met Ă  suivre Miriam, ses intentions meurtriĂšres ne font aucun doute. Le suspense hitchcockien c’est presque un plĂ©onasme ne repose pas sur la question Qu’est-ce qu’il va faire ? », mais Comment va-t-il le faire ? » et Quand va-t-il le faire? » Ici, Hitchcock joue avec nos nerfs en filmant des ombres inquiĂ©tantes suivies du cri de Miriam dans le tunnel sombre. Il crĂ©e ainsi la tension nĂ©cessaire pour que, lorsque le meurtre arrive finalement, de maniĂšre beaucoup plus anodine, la surprise soit cependant totale. Pince de homard Lorsqu’il rencontre Guy dans le train, Bruno porte une cravate ornĂ©e de homards dessinĂ©s par Hitchcock lui-mĂȘme. La figure trouve une rĂ©sonance inattendue au moment du meurtre la main de Bruno, dĂ©formĂ©e par les lunettes, devient dĂ©mesurĂ©ment grande et prend l’aspect d’une pince de homard. Le traitement du crime de cette façon dĂ©tournĂ©e, vu dans l’intĂ©rieur du verre d’une paire de lunettes tombĂ©e sur le sol, est un magnifique moment de cinĂ©ma tel qu’Hitchcock savait les inventer. Il prĂ©pare en outre la suite du rĂ©cit, en insistant sur les lunettes. Le meurtre de Miriam La scĂšne du meurtre de Miriam ne dure que deux minutes, mais elle arrive aprĂšs une longue sĂ©quence de sĂ©duction-poursuite Ă  travers la fĂȘte foraine. La briĂšvetĂ© et l’efficacitĂ© de cette conclusion ont ainsi Ă©tĂ© minutieusement prĂ©parĂ©es par ce qui prĂ©cĂšde. Le crime a lieu sur l’üle magique », au milieu d’un lac oĂč se retrouvent les amoureux et Ă  laquelle on parvient aprĂšs avoir traversĂ© le tunnel de l’amour ». Il est prĂ©cĂ©dĂ© par un jeu de sĂ©duction entre Bruno et Miriam comme souvent, Hitchcock crĂ©e un lien entre la pulsion meurtriĂšre et la pulsion sexuelle. Dans le montage de la scĂšne, le rĂ©alisateur utilise avec maestria deux Ă©lĂ©ments dĂ©s du film les lunettes et le briquet. Le premier permettra de doubler » ce meurtre par celui, symbolique, de Barbara ; le second rĂ©sume Ă  lui seul le thĂšme du film et se trouve au centre du dĂ©veloppement de l’intrigue. Un plan des lunettes au sol, ou un autre du briquet abandonnĂ© par terre, suffisent Ă  donner toute sa puissance Ă  la scĂšne. 1 – Avant de rencontrer Bruno, Miriam s’amuse et rit le choc sera d’autant plus brutal. 2 – L’image du reflet de la flamme dans les lunettes sera reprise lors de la rencontre de Bruno et Barbara. 3 – Bruno attaque rapidement sa victime. Le meurtre ne durera que quelques secondes. 4 – Un insert nous montre les deux objets tombĂ©s Ă  terre le briquet et les lunettes. 5 – Tout le meurtre est reflĂ©tĂ© dans les lunettes, ce qui accentue fortement son aspect irrĂ©el. 6 – L’image de Bruno se relevant seul aprĂšs avoir tuĂ© sa victime est encore plus menaçante. 7 – Bruno rĂ©cupĂšre les lunettes de Miriam sans voir le briquet tombĂ© Ă  terre. 8 – Un plan fixe de quelques secondes montrant le briquet oubliĂ© suffit Ă  nous faire craindre le pire. 9 – Le retour de Bruno ramassant finalement le briquet est vĂ©cu comme un soulagement. 10 – L’üle peuplĂ©e d’amoureux accentue le parallĂ©lisme entre pulsion sexuelle et pulsion meurtriĂšre. 11 – Les voix nous informent que Miriam a Ă©tĂ© dĂ©couverte, sans qu’il soit nĂ©cessaire de le montrer. 12 – La scĂšne se termine sur l’image dĂ©solĂ©e du lac vide et sombre Ă©voquant la mort de Miriam. Complice involontaire Dans le train qui le ramĂšne chez lui, Guy Haynes rencontre un professeur apparemment Ă©mĂ©chĂ©. Lorsqu’il arrive Ă  la porte de sa maison, un autre homme l’appelle. Il s’agit de Bruno qui, sereinement, lui annonce son crime et demande Ă  Guy de rĂ©aliser sa part du marchĂ© ». Suspect numĂ©ro un Guy retrouve sa fiancĂ©e Ann Morton chez le pĂšre de celle-ci, un sĂ©nateur. Ils lui apprennent la mort de Miriam. La police, qui le soupçonne, demande Ă  le voir. Guy donne le nom du professeur pour prouver qu’il n’était pas sur les lieux du crime, mais celui-ci ne se souvient de rien. Un certain Mr Anthony En visitant la Mellon Gallery avec Ann, Guy est accostĂ© par Bruno. Il dit Ă  Ann ne pas le connaĂźtre, mais celle-ci le reconnaĂźt Ă  son Ă©pingle de cravate marquĂ©e du prĂ©nom Bruno » quand, le lendemain, Bruno vient assister au match de Guy et Ă©changer quelques politesses avec les amis d’Ann. Dans les lunettes de Barbara, le reflet d’un briquet allumĂ©. Bruno C’est votre nom Miriam ? DĂ©monstration Bruno continue Ă  harceler Guy pour qu’il tue son pĂšre. Il s’invite Ă  une soirĂ©e chez les Morton et, alors qu’il entend montrer Ă  une vieille dame le meilleur moyen de tuer, il manque de l’étrangler rĂ©ellement quand la vue de la sƓur d’Ann lui rappelle le visage de Miriam. Guy avoue tout AprĂšs l’avoir frappĂ©, puis aidĂ© Ă  remettre sa cravate, Guy renvoie Bruno chez lui. Il explique toute son histoire Ă  Ann, qui a compris que le geste incontrĂŽlĂ© de Bruno Ă©tait liĂ© Ă  la ressemblance de Miriam avec sa sƓur, Barbara ce sont les lunettes qui ont créé le lien entre les deux femmes. MonumentalitĂ© A plusieurs reprises, Guy est surpris par l’apparition soudaine de Bruno qui l’observe, impassible. Cette prĂ©sence inquiĂ©tante s’inspire du personnage de Droopy, le chien du dessin animĂ© de Tex Avery. Ce lien est d’autant plus fort qu’Hitchcock accentue la dĂ©mesure chĂšre au dessinateur Bruno semble ridiculement petit Ă  cĂŽtĂ© du monument. L’effet visuel est particuliĂšrement frappant, et le rĂ©alisateur s’en souviendra en filmant la visite de Cary Grant Ă  l’ONU dans North by Northwest Chez Bruno Guy parvient Ă  tromper la vigilance des policiers qui continuent Ă  le surveiller et pĂ©nĂštre, armĂ©, dans la maison de Bruno. Il monte l’escalier et trouve la chambre du pĂšre. Croyant le rĂ©veiller pour lui expliquer le problĂšme, il se rend compte que c’est Bruno qui occupe le lit. Bruno Je n’aime pas ĂȘtre doublĂ© » j’ai un meurtre sur la conscience 
mais ce n’est pas le mien, monsieur Haines, c’est le vĂŽtre ! Et puisque vous ĂȘtes le seul Ă  en avoir profitĂ©, vous serez le seul Ă  le payer ! La finale Ann tente d’expliquer la situation Ă  la mĂšre de Bruno, qui ne veut pas la comprendre. Bruno arrive et lui rĂ©vĂšle qu’il possĂšde le briquet de Guy, ce qui peut le compromettre. Plus tard, Ann dit tout Ă  Guy, qui doit pourtant commencer Ă  jouer un match de compĂ©tition. Match Bruno se rend Ă  Metcalf avec l’intention de dĂ©poser le briquet sur les lieux du crime. Pendant ce temps, Guy joue un match de finale au tennis. Il doit gagner vite pour rejoindre Metcalf et trouver Bruno. Celui-ci est retardĂ©, car il perd le briquet dans une bouche d’égout. Retour au parc d’attraction Guy gagne son match et part immĂ©diatement pour Metcalf. Les policiers qui le suivent dĂ©cident de le laisser aller et contactent leurs collĂšgues de Metcalf pour qu’ils poursuivent la filature sur place. Pendant ce temps, Bruno attend la nuit pour dĂ©poser le briquet qui accusera Guy. Le manĂšge s’emballe Guy, toujours suivi par des policiers, rejoint la fĂȘte foraine de Metcalf. Il rattrape Bruno sur le manĂšge qui, lorsque la police tue le machiniste, s’emballe et se met Ă  tourner Ă  toute vitesse. Le guichetier de l’üle magique qui a reconnu Bruno l’accuse, mais la police croit qu’il s’agit de Guy. Tout s’écroule Sur le manĂšge dĂ©ment, Guy et Bruno s’affrontent. Un machiniste courageux se glisse sous le manĂšge pour arrĂȘter la machine, ce qui provoque son explosion. Guy est innocentĂ© par le guichetier et par le fait que Bruno, mourant, laisse apparaĂźtre son briquet dans sa main. Effets spĂ©ciaux – La fĂȘte foraine L’image de Strangers on a train est minutieusement travaillĂ©e dans un style qui n’est pas sans rappeler le cinĂ©ma expressionniste. Les effets visuels sont nombreux. Beaucoup ont demandĂ© des moyens techniques spĂ©cifiques, souvent mis au point, si ce n’est inventĂ©s, pour les besoins du film. Dans le domaine des effets spĂ©ciaux, les scĂšnes les plus spectaculaires sont celles de la fĂȘte foraine, Ă  commencer par le meurtre de Miriam. AprĂšs que Bruno lui eut demandĂ© si elle s’appelait bien Miriam, la camĂ©ra s’éloigne pour nous montrer l’étranglement reflĂ©tĂ© dans les lunettes de la victime tombĂ©es Ă  terre. Autre Ă©pisode particuliĂšrement Ă©laborĂ© en matiĂšre d’effets spĂ©ciaux, la scĂšne finale sur le manĂšge, quand Bruno et Guy s’affrontent sur la machine emballĂ©e qui finit par se briser dans une explosion, est tout Ă  fait spectaculaire. Pour cette sĂ©quence, Hitchcock eut recours Ă  plusieurs procĂ©dĂ©s un manĂšge rĂ©el, des transparences et une maquette. Les transparences nĂ©cessitant d’ĂȘtre filmĂ©es selon un angle et un rythme trĂšs prĂ©cis, et la construction du film demandant de nombreux plans diffĂ©rents, le tournage de la scĂšne fut particuliĂšrement laborieux, comme en tĂ©moigna le rĂ©alisateur La principale difficultĂ© dons cette scĂšne, c’était les transparences, car il fallait les incliner diffĂ©remment selon chaque prise de vues ; Ă  chaque changement d’angle, il fallait incliner Ă©galement le projecteur de la transparence, car nous avions beaucoup de prises de vues en contre-plongĂ©e et l’on perdait beaucoup de temps Ă  aligner les bords du cadrage, dans le viseur de la camĂ©ra, avec les bords de la transparence. » A cela s’ajoutait la difficultĂ© de la synchronisation, car le dĂ©filement des images projetĂ©es doit suivre rigoureusement le rythme des prises de vues. Anonymat Guy se retrouve avec Ann dans un train. Un homme d’église, qui fume la pipe et lit le journal, lui demande cordialement s’il n’est pas Guy Haines. Il s’apprĂȘte Ă  lui rĂ©pondre, quand, se ravisant, il se lĂšve, entraĂźnant Ann, et s’éloigne sans mot dire
 On ne l’y reprendra pas une deuxiĂšme fois ! Fiche technique du film Disparitions CinĂ©ma La fille unique du cinĂ©aste, qui avait jouĂ© dans L’Inconnu du Nord-Express », Ă©tait une fervente dĂ©fenseuse du travail de son pĂšre durant la dĂ©cennie qui a suivi sa mort. Elle s’est Ă©teinte Ă  93 ans. Patricia Hitchcock est morte Ă  l’ñge de 93 ans dans la nuit de dimanche Ă  lundi, dans son sommeil, chez elle Ă  Thousand Oaks en Californie, a annoncĂ© l’une de ses trois filles, Tere Carrubba, mercredi 11 aoĂ»t. Elle a toujours su protĂ©ger l’hĂ©ritage de mes grands-parents, elle s’est assurĂ©e qu’il ne soit pas oubliĂ© » a-t-elle confiĂ©. C’est comme la fin d’une Ăšre maintenant qu’ils sont tous partis. » Patricia Hitchcock, souvent surnommĂ©e Pat », est nĂ©e Ă  Londres en 1928. Fille d’Alfred Hitchcock et d’Alma Reville-Hitchcock, elle a passĂ© une bonne partie de sa vie Ă  gĂ©rer les affaires familiales. Alors qu’elle Ă©tait encore enfant, Afred Hitchcock a rĂ©alisĂ© plusieurs films aujourd’hui considĂ©rĂ©s comme des classiques, tels que Les 39 Marches, Une femme disparaĂźt ou encore L’Ombre d’un doute. Alma, ancienne rĂ©alisatrice, Ă©tait sa conseillĂšre avec laquelle il dĂ©veloppait ses idĂ©es d’histoire. Ma mĂšre a bien plus contribuĂ© aux films de mon pĂšre qu’on ne le pense. Il dĂ©pendait d’elle sur absolument tout » , expliquait ainsi Patricia Hitchcock en 1999 dans une interview au Guardian. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s 10 films pour dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir Alfred Hitchcock Des rĂŽles dans L’Inconnu du Nord-Express » et Psychose » Patricia Hitchcock a passĂ© beaucoup de temps avec son pĂšre sur le tournage de ses films, avant d’entrer dans une Ă©cole d’acteurs. Admise Ă  l’AcadĂ©mie royale d’arts dramatiques de Londres en 1947, elle Ă©tait sur le point d’ĂȘtre diplĂŽmĂ©e lorsque son pĂšre lui a proposĂ© de jouer dans son nouveau film, L’Inconnu du Nord-Express, adaptĂ© de la nouvelle de Patricia Highsmith. Outre ses rĂŽles dans les sitcoms My Little Margie, The Life of Riley et plusieurs autres rĂŽles dans la sĂ©rie Alfred Hitchcock prĂ©sente, elle a Ă©galement jouĂ© dans Le Grand Alibi, rĂ©alisĂ© par son pĂšre, ainsi que dans le chef-d’Ɠuvre Psychose. Pat Hitchock y incarne une collĂšgue de bureau de Janet Leigh, dĂ©sormais connue pour la cĂ©lĂšbre scĂšne oĂč elle se fait poignarder Ă  mort sous la douche d’un hĂŽtel. Plus rĂ©cemment, elle a travaillĂ© sur l’Alfred Hitchcock magazine, une revue de nouvelles policiĂšres diffusĂ©e dans plusieurs festivals et documentaires. Elle a Ă©galement contribuĂ© Ă  la rĂ©daction du livre Footsteps in the Fog Alfred Hitchcock’s San Francisco, de Jeff Kraft et Aaron Levental, en partageant des photos de son pĂšre et en rĂ©digeant la prĂ©face. Pat Hitchcock a, par ailleurs, Ă©tĂ© la coautrice de l’ouvrage sur sa mĂšre morte en 1982, Alma Hitchcock la femme derriĂšre l’homme, deux ans aprĂšs la disparition d’Alfred Hitchcock. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Invasion d’insectes, dĂ©ferlante rock, frĂ©nĂ©sie rĂ©gressive notre sĂ©lection cinĂ©ma J’aurais espĂ©rĂ© qu’il fasse acte de nĂ©potisme » MariĂ©e pendant plus de quarante ans Ă  Joseph O’Connell, mort en 1994, avec qui elle a eu trois enfants, elle dĂ©crivait son enfance comme heureuse et qualifiait ses parents de normaux ». Elle a tout de mĂȘme ressenti une certaine distance avec son pĂšre. Petite fille, elle a souvent mangĂ© seule et a plusieurs fois Ă©tĂ© envoyĂ©e en internat. Pat Hitchcock a dĂ» faire une croix sur son parcours universitaire quand son pĂšre a dĂ©cidĂ© qu’elle devait rentrer en Angleterre. Elle regrettait, par ailleurs, qu’il ne l’ait pas davantage sollicitĂ©e pour jouer dans ses films. J’aurais espĂ©rĂ© qu’il fasse acte de nĂ©potisme », disait-elle. A la maison, le rĂ©alisateur Ă©tait parfois cruellement taquin Ă  son Ă©gard. Pendant le tournage de L’Inconnu du Nord-Express par exemple, connaissant le vertige de sa fille, il a pariĂ© 100 dollars avec cette derniĂšre qu’elle ne monterait pas dans une grande roue. La jeune actrice s’était alors retrouvĂ©e coincĂ©e et terrorisĂ©e pendant une heure, a-t-elle confiĂ© dans la biographie rĂ©digĂ©e en 1983 par Donald Spoto, Le CĂŽtĂ© obscur du gĂ©nie. Ils ont Ă©teint les lumiĂšres et ont feint de s’en aller », racontait-elle ainsi en 1993 au Chicago Tribune, concluant Le plus sadique dans cette histoire, c’est que je n’ai jamais eu les 100 dollars. » Le Monde avec AP Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

l inconnu du nord express affiche